Obligation alimentaire n’est pas donation

Accueil + Publications & Agenda + Obligation alimentaire n’est pas donation

Une femme est décédée en laissant pour lui succéder ses deux enfants. Le fils considère que les sommes versées par sa mère à sa sœur de 1992 à 2010, date de son décès, pour près de 620 000 €, doivent être rapportées à la succession. La fille, « divorcée en 1990 et sans emploi depuis 1992, a bénéficié de l’aide de sa mère, qui a payé son loyer et lui a servi une modeste pension alimentaire mensuelle ». Pour les magistrats, « cette assistance financière représentant environ 10 % de ses revenus, sans atteinte à son capital, la défunte, qui a fait figurer les sommes versées dans ses déclarations fiscales, a entendu respecter son obligation alimentaire envers sa fille, sans que son intention libérale soit établie » (Cass. 1e civ., 15 nov. 2017, n° 16-26.395).

https://www.legifrance.gouv.fr

Avis de l’AUREP

La somme en jeu n’était pas négligeable dès lors que l’aide, même relativement modeste, avait été offerte sur près de vingt ans ; néanmoins, les situations respectives des parties (ressources/besoins) et bien sûr l’obligation alimentaire dont le parent est tenu envers son enfant (C. civ., art. 205 et 207) ont écarté la qualification de libéralité.

Droit civil
Communication AUREP

Communication AUREP